Forum Test
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  

Partagez
 

 Ceria Briséis Stark. → un deux trois cinq.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
bief

Dark•Poison

Dark•Poison

Messages : 375
Inscription : 26/03/2009
Ceria Briséis Stark. → un deux trois cinq. Empty
MessageSujet: Ceria Briséis Stark. → un deux trois cinq.   Ceria Briséis Stark. → un deux trois cinq. EmptyJeu 29 Déc - 15:41




ceria briséis stark

INVENTÉP.VSCÉNARIO
Amanda Seyfried

l'interrogatoire
que pensez-vous de l'assassinat de Marec Targaryen et de la fuite de la reine Un assassinat n'est jamais bon, quelque soit la personne que l'on tue, quelque soit ses tords. Il y avait certainement une autre façon de régler ça. Quant à l'exil de la reine, je suppose qu'elle a fait ce qu'elle pensait le mieux pour elle. Qui peut la blâmer après ce qu'il s'est passé?
donnez-nous votre avis sur l'accusation d'acte de Régicide envers Sirius Arryn, ancienne Main du roi Il avait peut-être des raisons pour tuer le roi. Je ne sais pas s'il est coupable, mais s'il l'est, il n'a que ce qu'il mérite. S'il ne l'est pas... Eh bien, je suppose que ce n'est pas la première fois que la justice se laisse dépasser par les évènements.
de qui vous méfiez-vous le plus parmi les grandes maisons du royaume et pourquoi Les Lannister sont partie intégrante de ce qui m'inquiète. Ils ont beaucoup de pouvoir, beaucoup trop d'influence. J'ai la curieuse sensation que les terres et les peuples sont tous irrémédiablement en train de tomber sous leur joug.
si vous aviez la possibilité, là, tout de suite, de tuer quelqu'un, dites-nous de qui il s'agirait et pourquoi Tuer quelqu'un? C'est peut-être un peu extrême. Je ne tuerai personne, cela n'est pas dans mes manières.
êtes vous plutôt bouclier ou épée Je suis plutôt épée.
pourriez-vous trahir vos valeurs et alliances et pourquoi S'il y a quelque chose à laquelle je crois, c'est bien la loyauté de ses convictions. Je ne suis pas une girouette, je ne change pas d'avis comme de chemise. Je reste vraie à ce que je crois, ce pour quoi je me bats.
qui mérite de s'asseoir sur le trône de fer, d'après vous Le roi le plus digne l'emportera. Ou la reine. Avoir une femme sur le trône serait sans doute une bonne chose.
que trouve-t-on dans votre besace quotidiennement et lorsque vous voyagez De l'argent venant des Terres du Nord, le bracelet en toile offert par Cédric avant qu'il ne parte pour le Nord.
avez-vous déjà voyagé en dehors de Westeros Jamais, non pas que ça ne me tente pas.
quel est le plus grand rêve que vous ayez J'aimerais que tout ceci soit plus simple. J'aimerais que les violences cessent, et qu'enfin chacun puisse vivre sa vie comme il le souhaite. Mais enfin, où serait l'honneur à se battre pour une vie déjà monotone alors, me direz-vous? Je répondrais que je n'en sais rien. De toute façon, ce rêve semble bien lointain avec la situation actuelle de Westeros.

mon identité
Je suis née un matin frais d'hiver. Il se trouve que je suis arrivée au monde il y a dix neuf ans. Je suis née dans ma noble famille des Stark à Winterfell, au nord de notre cher Westeros. Les Stark restent ma famille, mais il fut aussi compter les Lannister, puisque ma mère Serah était Lannister. Là-bas, l'hiver est toujours là, plus ou moins virulent. une chance que j'aime le froid. Je suis promise à Tomaj Baratheon par mon père Altaïr, bien que ce mariage ne m'enchante pas. Mon coeur est dédié à quelqu'un d'autre... qui n'est pas là pour le voir. Je porte allégeance à la famille des Baratheon. Je n'exerce pas de métier particulier, je n'en ai pas tellement besoin. J'essaye de me porter digne du nom que ma famille m'a laissé, mais j'ai souvent envie de continuer à vivre ma vie comme je l'entends, partir au loin avec ce mystérieux garde de Nuit. Malheureusement, cela m'est impossible. J'ai passé toute ma vie à Winterfell, si bien que mon futur voyage à Accalmie m'inquiète un peu. Je me demande si j'arriverais à me plaire là-bas, quitter toute ma famille, tous mes repères.. Et surtout ne plus jamais revoir Cédric.





Spoiler:


Dernière édition par Ceria B. Stark le Dim 1 Jan - 15:05, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
bief

Dark•Poison

Dark•Poison

Messages : 375
Inscription : 26/03/2009
Ceria Briséis Stark. → un deux trois cinq. Empty
MessageSujet: Re: Ceria Briséis Stark. → un deux trois cinq.   Ceria Briséis Stark. → un deux trois cinq. EmptySam 31 Déc - 10:49




Même s'il faut être fou pour y croire à en crever, je n'en finirai jamais de rêver.
It's more than you, It is more than me
Whatever dreams we have, they’re for the family.

« Ceria, Alistair, venez par ici ! » La voix de ma mère me parvint et je jetai un regard complice à Alistair Il me le retournait avec un sourire puis il se retourna et partit vivement en direction de la porte de sortie… avant de se jeter droit dans les jupons de ma mère. J’arrivais derrière lui et me stoppai juste à temps avant de pouffer plus ou moins discrètement en voyant l’air furieux de ma mère. « Vous ne pensez tout de même pas sortir dehors sans être proprement habillés, n’est-ce pas ? » Je soupirais. Notre septa s’empressa d’aller chercher nos longs manteaux en fourrure. Ma mère avait toujours veillé sur nous. Je l’avais toujours vue comme quelqu’un sur qui je pouvais compter, une femme forte de ses convictions. J’avais la sensation qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait quand elle le voulait. Je voulais devenir comme elle, être libre comme le vent, malgré le fait que j’étais noble et que mes faits et gestes seraient sans doutes surveillés. Elle m’inspirait la liberté, la force de caractère et toutes ses valeurs qui faisaient que quand je levais les yeux vers elle, ils brillaient d’un respect ardent. J’observais donc ma mère, empreinte d’un silence solennel. Je laissais la septa nous habiller plus chaudement, et notre mère ouvrit enfin la porte. Elle savait combien nous chérissions ces petits moments à l’extérieur, ces jeux qui ne pouvaient amuser que des enfants comme nous. Je m’élançai à la poursuite d'Alistair. Le froid me picota le visage, d’une façon presque agréable, tant le moment de sortir était mon préféré de la semaine. Simplement moi, la neige, le soleil, et Alistair. Une boule de neige interrompit le cours de mes pensées lorsqu’elle vint s’écraser sur mon front. Je me retournai vers Alistair en lâchant un petit cri. Il partit d’un rire cristallin tandis que je le pourchassais en ayant amassé un peu de neige entre mes doigts gantés. Nous commencions à nous éloigner un peu plus de la maison, et lorsque je m’arrêtai, nous étions dans la forêt. Des bruits de pas m’interpellèrent, et je me retournai pour voir notre septa qui peinait à nous suivre. Je souris avant de m’approcher d’elle, lui prenant la main pour l’amener à jouer avec nous. « Alistair, on fait la paix, Septa est là ! » criais-je dans la forêt, récupérant mon souffle, observant les horizons pour chercher Alistair. Je le vis apparaitre un peu sur ma droite et je lâchais la main de Septa pour me précipiter vers lui. Je le tirais par le bras. « Allez viens, on va près du ruisseau gêlé ! » L’idée sembla l’enchanter. Pas Septa en revanche. « Mes jeunes seigneurs, il faut faire attention. Un ruisseau glacé est traître. » Je ne l’écoutais que d’une oreille distraite. « Tu es avec nous, Septa, on ne risque rien. » J’acquiesçai à sa remarque, et avant que Septa ne puisse rajouter quoi que ce soit, Alistair m’avait déjà tirée vers le ruisseau immobile. Nous avions pris de l’avance sur elle. Arrivés au ruisseau, je chuchotais à son oreille : « Allons cueillir des fleurs pour Septa. » Il semblait être d’accord avec mon idée, et nous commencions à nous disperser, à la recherche de fleurs. Le ruisseau était long, et j’y posais un pied avec précaution. J’apercus une fleur d’un violet si pur qu’elle m’obnubila pendant une seconde. C’est alors que j’entendis un craquement sous moi. Je baissais les yeux et je vis que la glace commençait à se fendre. Je n’eus pas le temps de réagir que déjà Alistair m’avait attrapée et il m’avait sortie de danger. Il me dédia un sourire et je lui rendis, puis nous nous séparions à nouveau. Je m’en allais cueillir cette fleur qui m’avait tant plu. Elle était seule, près d’un arbre, comme une vision floue, un rayon de soleil accentuait sa couleur, dégageant comme une sorte de halo. Je clignais des yeux, et en les rouvrant, j’entrevis une forme derrière un buisson, un peu plus loin. Cela ressemblait à un loup. Je n’en avais jamais vu, il était si beau. Tapi dans la neige, il était difficile à repérer. J’entendis Septa nous appeler et je me retournai pour la chercher du regard. En me retournant, le loup avait disparu. Je le cherchais du regard, mais il n’y avait plus rien. Alistair revint près de moi, armé de deux fleurs, une jeune pâle et une bleue. Il me regarda de travers et je m’empressai d’attraper ma trouvaille. Nous repartions en courant vers notre Septa, à qui nous tendions le « bouquet ». Elle parut plus touchée par nos sourires que par le cadeau, mais elle nous remercia chaleureusement. Elle nous accompagna de retour jusqu’à notre demeure familiale. Devant, je vis alors une forme qui m’était familière. Je me stoppai, puis je repartis en courant, abandonnant Septa et Alistair, avant d’aller me jeter dans les bras de l’inconnu, qui n’en était pas un. « Oncle Theoden ! » J’aimais mon père, ne vous méprenez pas. Mais ses fonctions faisaient qu’il était parfois absent de la maison Winterfell. Et j’avais toujours vu mon oncle comme un autre père. Il était complice, amical, et il ne semblait faire aucune différence entre Alistair et moi. Ceci était peut-être quelque chose que j’aurais souhaité différente. Il me serra dans ses bras, avant de me reposer au sol. « Alors, comment allez-vous Ceria ? » Je lui souris de toutes les dents de lait que j’avais encore, et je lui répondis, me tournant vers Septa et Alistair, une main sur son bras. « Regarde, on a fait un bouquet pour Septa ! » Alistair me rejoignit, et Septa s’incline légèrement devant mon oncle. Ce dernier lui adressa quelques mots. « Je crois que Serah a besoin d’aide avec Lilou, Septa. Je vais m’occuper de ces deux-là. » Elle s’inclina à nouveau, et elle disparut. Mon sourire venait de s’élargir. Cette journée promettait d’être mémorable.

Don’t know what you’re expecting of me.
Put under the pressure of walking in your shoes.

Il fallait se préparer. Aujourd’hui, tout le monde était sur le qui-vive à Winterfell. On avait annoncé l’arrivée des Baratheon sur notre territoire. Je ne savais pas pourquoi ils venaient, mais ça ne devait pas être pour admirer les lieux. Mon père me disait parfois que j’étais trop jeune pour être mise au courant. Ma mère s’était faite plus discrète, alors que mon père s’était habillé de ses plus beaux apparats, arborant un air fier et complaisant. J’aidais ma plus jeune sœur à se préparer. « Qui sont-ils, Ceria ? » Je hochais les épaules avant d’observer Lilou dans le miroir. « Ce sont des Baratheon. Nous leur devons respect et allégeance. » Ce que je lui dis sembla la faire réfléchir pendant un moment, et elle n’ajouta rien. La porte s’ouvrit brusquement et notre Septa entra, visiblement essoufflée. « Ils sont là ! » J’acquiesçai et finissait les derniers préparatifs sur Lilou en moins de deux, avant de la pousser gentiment vers la sortie. J’allais la suivre lorsque notre Septa m’attrapa le poignet : « Soyez prudente avec ces hommes, madame. » Je n’avais aucune idée de ce qu’elle me racontait, mais j’acquiesçai et je me précipitai derrière ma sœur, descendant les escaliers pour arriver au rez-de-chaussée. Je me plaçai entre ma sœur et mon père, les mains derrière le dos, et j’observais les inconnus entrer dans notre maison. Le premier que je vis fut sans doute leur père. Il était grand, imposant, et il ressemblait à un seigneur riche et puissant. Je savais que les Terres de l’Orage étaient très réputées, mais je n’avais jamais eu envie d’aller y vivre. Ma maison, c’était ici. Deux autres jeunes hommes entrèrent plus ou moins en même temps. Ils avaient tous les deux une imposante prestance. Ils devaient savoir qui ils étaient et en profiter. L’un avait l’air plus taquin que l’autre, peut-être moins expressif. « Tomaj. Jace. Permettez-moi de vous présenter lady Ceria et lady Lilou Stark. » Ils s’inclinèrent pour nous présenter leurs salutations, et nous faisions de même. Celui qui avait les cheveux les plus clairs me fixait intensément, et j’avais du mal à croiser son regard. Il semblait sûr de lui à savoir quelque chose que je ne savais pas, et j’étais mal à l’aise à le voir me déshabiller du regard. « Bien que diriez-vous lady Lilou de faire visiter le château au seigneur Jace pendant que Ceria s’occupera du jeune Tomaj. » Ma jeune sœur sembla enchantée par l’idée et attrapa la main de celui qui était dénommé Jace. Je jetai un coup d’œil à celui à qui je devais faire visiter ma maison : Tomaj Baratheon. Je croisais son regard assuré et pendant une petite seconde, un malaise s’empara de moi. Je repris mes esprits et lui demandai : « Vous voulez peut être visiter le parc sir Tomaj ? » Lorsqu’il répondit qu’il adorerait, ma voix fluette et douce sembla complètement écrasée par sa voix vibrante et grave. Je pris les devants pour l’emmener dehors et je marchai un peu pour aller jusqu’aux jardins. Qu’est-ce que tout ceci signifiait ? « Voici quelques plantes que l’on ne trouve qu’ici, dans le nord. Ce sont les plus belles fleurs qui puissent exister. » lui dis-je, pointant du doigt un groupe de fleurs blanches. C’est vrai qu’elles étaient belles. Et elles sentaient aussi très bon. Je repris la marche, observant chaque mouvement de la nature qui prenait place dans ce jardin. Je sentis Tomaj s’approcher de moi, puis se dégager, certainement du à la Septa. Je souriais, j’allais presque même rire. Soudain, sa voix vibrante me parvint à nouveau, et je me retournai. « Vous ne voulez pas aller voir ailleurs chère septa ? » Mon sourire s’effaça. C’était froid, distant, calculé, méprisant. En somme, l’opposé de ce qu’un gentleman devait être. « Je ne peux cher seigneur. Lady Stark ne peut rester seule face..à vous. » A ceci il se ne laissa pas démonter, et il répondit d’une voix menaçante que s’il voulait faire quelque chose, elle ne serait pas un obstacle. A présent, s’il y avait bien une chose que je ne voulais pas, c’était qu’elle me quitte. Je le fixais à présent. Il allait certainement s’excuser d’avoir été si impoli. Il n’en fit rien et s’approcha à nouveau de moi, me demandant : « Où en étiez-vous lady Stark ? » J’avais du mal à reprendre le cours de mes pensées, et à vrai dire, je n’en savais rien. Destabilisée, je tentais de trouver quelque chose à dire, avant de lui avouer précipitamment, presque dans un souffle : « La visite est terminée sieur Baratheon. Je dois me retirer. » Sans lui laisser le temps de s’indigner à nouveau, j’étais repartie, marchant d’un pas rythmé et rapide, laissant Tomaj au milieu du jardin. Ma Septa s’approcha de moi et me chuchota : « Vous voyez, je vous l’avais bien dit. » A présent, je me sentais ridicule de ne pas avoir prêté plus d’attention à ce qu’elle me disait. Mes pas avaient beau m’éloigner de Tomaj, le malaise qu’il avait créé ne s’évanouissait pas lui, et pourtant, j’aurais préféré. Le reste de la journée se passa sans incident notoire. Tomaj agissait comme si rien ne s’était passé, il échangeait des mots secrets avec son frère Jace, qui lui riait ensuite de ces mêmes mots. Et moi, j’étais immobile, n’arrivant pas à chasser de mes souvenirs ce qu’il s’était passé le matin dans le jardin. Comment pouvait-on être si brusque, impoli, malvenu, froid, menaçant, insensible et s’en tirer avec un sourire ? Il était détestable, tout ce qu’il y avait sur lui, tout ce qu’il avait laissé paraître était détestable. Je n’avais plus qu’une seule hâte, c’était qu’il arrête de déshonorer notre terre en y marchant, et qu’il rentre chez lui, dans ses terres aussi orageuses que son tempérament. La journée finit par toucher à sa fin, et ils repartirent. Soulagée, je pris une inspiration, et mon père se tourna vers moi. Septa m’apporta un verre d’eau et je la gratifiais d’un sourire. « Alors, que pensez-vous du jeune Tomaj, Ceria ? » Je fis mine de ne pas avoir compris le double sens de sa question. Je savais que mon père voulait me marier. Je hochais les épaules et je croisais le regard de Septa. Je lisais dans ses yeux qu’elle m’incitait à la plus grande précaution. Elle avait raison, je ne pouvais pas me baser sur une journée pour en déduire quel genre d’homme il était. Même si sa première prestation faisait froid dans le dos. Je lui répondis, avant de porter le verre à mes lèvres. « Je suppose qu’il doit exister pire, père. » lui répondis-je. Il ria un moment, puis il s’approcha de moi. Ce qu’il dit me fit avaler de travers. « Tant mieux, parce que vous allez l’épouser. »

Sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead.
J’avais bientôt dix-neuf ans. Le début de la fin de ma vie. A dix-neuf ans, j’épouserai Tomaj Baratheon. A dix-neuf ans, je perdrai ma famille, je perdrais Winterfell. Et je perdrai Cédric. C’était ma première pensée lorsque je m’étais réveillée ce matin-là. Je n’étais pas prête pour ça. Je crois que je le n’aurais jamais été. J’avais du mal à accepter que parfois, même les sentiments les plus purs pouvaient être outrepassés par des forces plus grandes. J’allais épouser Tomaj, la question était plutôt quand. Je ne l’avais presque pas revu depuis notre première rencontre. Le temps avait diminué la rancœur que j’avais contre lui et ses manières dédaigneuses. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que je voulais l’épouser. Après le repas familial ce soir, j’avais attendu que la famille soit couchée, et je m’étais faufilée en dehors de notre maison, jusqu’à une petite bâtisse un peu plus loin, près de la forêt. J’allais y attendre Cédric. Notre dernière rencontre remontait à plusieurs semaines, et chaque jour qui passait accentuait un peu plus la douleur de son absence. Il était celui que j’aimais, avec qui je voulais passer ma vie. Et c’était encore plus dur de l’accepter alors que je devais partir pour Accalmie dès que j’aurais atteint dix-neuf ans. J’ouvrais la porte, il était déjà là. Mon homme ne noir m’attendait, comme il le faisait depuis plusieurs semaines, depuis cette rencontre, depuis son départ pour la Garde de Nuit. Nous étions tous les deux conscients de faire quelque chose de mal. Et à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. Mais pour l’instant, la seule chose qui méritait mon attention c’était lui. Il s’approcha de moi et prit mon visage entre ses mains avant de m’embrasser avec passion. Je reculais doucement sous ses baisers que je lui retournais avec ardeur, avant d’arriver contre le mur. « Tu m’as manquée. » Ses mots me firent un bien fou et je passais ma main dans sa nuque alors qu’il m’embrassait dans le cou. Pourquoi était-ce si difficile de lui dire ? Je sentais ensuite sa main remonter le long de ma cuisse en une douce caresse qui bloquait ma respiration. Je réussis à lui dire, dans un souffle : « Cédric, attends. » Il détacha son emprise, puis il planta son regard sombre dans le mien émeraude. Je l’observais, marquant chaque détail de son visage dans ma mémoire, notant chaque pore de sa peau, comment ses yeux se plissaient, comment ses sourcils se fronçaient, au fur et à mesure que mes doigts décrivaient son visage. Il sembla que je n’eus nul besoin de lui dire ce qui allait se passer, car il l’avait déjà compris. « Tu pars pour Accalmie. Quand ? » Je prenais une inspiration, jouant avec ses mèches de cheveux noirs, secouant la tête. « Je ne sais pas. Bientôt. » Son visage se peignit alors d’une infinie tristesse mêlée à de la frustration. « Qu’est-ce que cela veut dire pour nous ? » Je secouais la tête. Nous ne pourrions plus nous voir de toute façon. Il le savait. Cela voulait dire que plus jamais je ne le reverrai. Cela voulait dire que je ne sentirai plus son parfum, sa main sur ma joue, son corps contre le mien, ses lèvres sur les miennes. Je me penchais vers lui pour l’embrasser avec fougue, mes doigts dans ses cheveux en bataille. Je sentis ses mains me soulever de terre et il se retourna pour me déposer sur le sol, lui juste au –dessus de moi. Ses lèvres quittèrent les miennes pour descendre sur ma joue, puis mon cou. Je le serrais contre moi, humant son parfum. Il s’arrêta et m’observa, ses doigts caressant distraitement ma joue. Je sentais l’émotion me submerger, mais je ne me laissais pas abattre. Il fallait que je sois forte, il l’était bien. Il m’embrassa à nouveau, plus doucement, plus tendrement et il roula sur le côté. Je me blottissais contre lui, passant mon bras sur son torse, fermant les yeux. Si c’était ma dernière nuit en tant que femme libre, c’était ainsi que je voulais la passer.



Revenir en haut Aller en bas
 

Ceria Briséis Stark. → un deux trois cinq.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» elia sand de Dorne ~ un deux trois cinq

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum Test :: Test :: Corbeille-